Info sur le Bioéthanol

L’argument principal en faveur du bioéthanol est bien sur a ses effet bénéfiques sur les gaz a effets de serre (CO2) responsable du réchauffement climatique.

Le bioéthanol a aussi un effet économique. Ainsi, son prix reste toujours au moins 20 centimes en dessous du prix du diesel et n’a quasiment pas augmenté depuis sa commercialisation en janvier 2007 (moins de 2 centimes). De plus son développement a permis la création ou le maintien de 5000 emplois en France. Le bioéthanol va aussi permettre à la France de réduire sa dépendance énergétique et sa facture pétrolière ce qui est un bien pour le pays qui traverse une grande crise financière.

Le bioéthanol contribue au développement durable car son bilan d’émission de CO2 est proche de zéro. En effet, il émet dans l’atmosphère autant de carbone que les plantes nécessaires à sa production en ont absorbé durant leur croissance.

Le bioéthanol se dégrade plus vite que les carburants fossiles, ce qui limiterait les dégâts occasionnés à la nature lors de catastrophe comme les marées noires.

Il pourrait participer à l’indépendance énergétique de la France et ainsi réduire la facture énergétique de la France vis à vis de l’étranger (46 milliards d’euros en 2006) – Il pourrait créer des emplois dans la filière agricole ( environs 25000 emplois créés selon les estimations)

Ce bilan nous appuie sur des avantages environnementaux certains, ce biocarburant est donc qualifié d’énergie durable, mais malheureusement derrière tous ces avantages se cachent certaines limites.

Voici une valeur théorique de la masse de dioxyde de carbone rejetée après combustion d’éthanol et d’octane (majeur composant de l’essence) tirée de notre tableau d’avancement :

Les valeurs de masse molaire (M) sont exprimées g.mol-1, les valeurs de masse (m) sont exprimées en g et les valeurs de quantité de matière (n) sont exprimées en mol.

On peut imaginer que ces valeurs sont tirées d’un même moteur.

On constate que, pour une même masse d’éthanol et d’octane, la masse de CO2 rejetée est différente. Elle est de 1549 g pour l’octane et de 956.56 pour l’éthanol. On en conclue que l’éthanol rejette moins de CO2 que l’octane lors de sa combustion.

(source tpeethanol.e-monsite.com)

C’est en Amérique qu’une étude à été réalisé en 2007 sur l’impact du bioéthanol sur la santé par Mark Jacobson à été publiée, dans celle ci, on peut y découvrir que les voitures

roulant au bioéthanol sont plus polluantes que celles roulant à l’essence. A Los Angeles, les biocarburants seraient peut être la cause d’une augmentation du taux d’ozone et de la mortalité. Le chercheur s’est exprimé : « On peut se demander si nous devons continuer à faire la promotion de ces biocarburants alors qu’ils ne présentent aucun bénéfice pour la santé. Je suis plutôt partisan des voitures électriques ou à hydrogène. » L’incertitude liée à cette utilisation est un sujet faisant encore polémique aujourd’hui parmi les scientifiques.

En effet si le bioéthanol est décrit comme un carburant bio et dit propre, certains pensent qu’il n’est pas la meilleure alternative écologique mais la meilleure alternative pour gagner de l’argent malgré le prochain manque de pétrole. En effet le prix du bioéthanol à la pompe stagne toujours au alentours de 0.80 €. La particule bio du mot bioéthanol peut en fait n’être que de la communication destinée à donner bonne conscience au consommateur car le bioéthanol consommé contient une partie d’énergies fossiles. Ces consommateurs vont de plus devoir investir dans de nouvelles voitures car l’utilisation d’E85 nécessite un nouveau moteur fait de matériaux compatibles avec le bioéthanol plus corrosif que l’essence. L’E85 peut provoquer une corrosion des pièces métal et endommager les joints dans des vieux moteurs (notamment avant 1988). Le groupe hydroxyle de la molécule d’éthanol est particulièrement acide et peut attaquer certaines matières naturelles. Pour les véhicules d’après 1988, les composants sont étudiés pour résister à 10% d’éthanol dans l’essence (vendu sous l’appellation E10 aux USA) et on ne trouve plus de magnésium, d’aluminium, de caoutchouc et de liège en contact direct avec le carburant.

Le fait de produire du bioéthanol nécessite une agriculture très polluante dans certains pays (notamment au Brésil) ce qui peut amener a une déforestation (ex : Amazonie) qui contribue au réchauffement climatique: Selon une étude d’ADEM/DIREM, il a été révélé la quantité de CO2 rejetée par quantité de carburant produit. (Chiffres sans la prise en compte de la photosynthèse).

Sa production pourrait être non écologique et/ou non durable si elle nécessite une agriculture intensive qui entraîne un épuisement des nappes phréatiques et pollue les eaux à cause de l’utilisation d’engrais et de pesticides. Il ne s’agit pas d’un système durable car, par exemple, la sécurité alimentaire n’est pas assurée pour tous les brésiliens. Certes, la production agricole du Brésil est énorme. Cependant, un quart des Brésiliens (soit 44 millions de personnes) ne mange pas à sa faim. 6,5 % d’entre eux souffrent même de sous-nutrition.

1/3 des terres cultivables seraient consacrées à une production non alimentaire. Pour régler le problème de place, on pourrait avoir recours à des plantes génétiquement modifiées pour augmenter les rendements. (Syngenta a déposé en mai 2006 une demande d’autorisation pour l’importation et la transformation du maïs 3272, génétiquement modifié pour produire une enzyme alpha-amylase. Cette enzyme transforme l’amidon du maïs en sucre, lequel sera alors industriellement transformé en éthanol. A l’heure actuelle, l’enzyme est ajoutée manuellement après production par des micro-organismes.)

L’éthanol à un pouvoir calorifique (chaleur libérée par la combustion d’une mole de combustible) de 29,7MJ/kg contre 47,3MJ/kg pour l’essence, ce qui pourrait expliquer la surconsommation. Si l’on veut faire fonctionner un moteur à essence avec les mêmes performances, il faut donc injecter plus d’éthanol que d’octane ce qui implique une consommation supérieure en carburant et une production de dioxyde de carbone qui n’est pas si écologique que cela.

Dans certains pays, le manque de place pourrait provoquer un défrichement de forêts et ainsi réduire voir détruire des éco-systèmes. (87% de la déforestation en Malaisie est due à la production d’huiles de palme nécessaire à la production de bioéthanol.

Le bioéthanol n’est pas rentable ( 200 millions d’euros au budget français) et augmente la consommation des véhicules ( 30% à 40% de hausse) cependant pour celui-ci il est négligeable.

On peut donc y conclure que le bioéthanol est donc un biocarburant qui n’est pas encore au point, il devrait bénéficier d’une étude complète pour éclairer ses avantages et ses inconvénients ainsi qu’une amélioration de son agriculture, et de sa fabrication pour être compétitif avec le pétrole.

Depuis 2008, la vente de véhicules roulant au bio-éthanol est en chute libre. La raison principale a été l’instauration de l’écopastille: un procédé visant à accorder un bonus ou un malus financier à un un particulier achetant un véhicule neuf. Ce bonus ou ce malus est calculé sur la quantité de CO2 rejeté. Or un véhicule roulant au bio-éthanol rejette beaucoup de CO2 mais ce CO2 vient de plantes.

La culture des plantes destinées à la fabrication des biocarburants nécessite une consommation énorme en eau, entraînant ainsi un problème majeur pour les pays où les réserves en eau sont faibles. Afin de couvrir nos besoins énergétiques, la culture de biocarburants nécessite de grands espaces destiné à la culture, c’est pour cela que de grands pays tels que le Brésil ou les Etats-Unis sont actuellement les premiers producteurs de bioéthanol dans le monde, car il dispose de grands espaces et des réserves en eau importante.

Conclusion

Le bioéthanol a de nombreux enjeux, notamment vis à vis d’un épuisement rapide de certaines énergies fossiles, particulièrement le pétrole. Le bioéthanol se répand petit à petit.

Cependant, il possède des avis mitigés, suite à ces avantages et inconvénients vus ci-dessus.

D’un point de vue écologique: le bioéthanol rejette du dioxyde de carbone, mais il vient de produits naturels. Il peut donc être considéré comme écologique.

Nous avons vu qu’il est fiable pour un moteur, à condition que le véhicule soit équipé pour.

Un des points négatifs à souligner est la concurrence avec l’industrie agro-alimentaire. En effet, à l’heure où la famine sévit dans les pays les moins développés, il prend la place de terres destinées à l’alimentation et entraîne des hausses du prix de certains aliments.

Les recherches sur les biocarburants ont  trois objectifs essentiels :

1- Limiter l’usage d’énergies fossiles : les réserves de pétrole, énergie fossile non renouvelable, diminuent au fur et à mesure que nous les consommons, même si leur quantité est relevée chaque année par de nouvelles découvertes

2- Lutter contre le réchauffement climatique : les biocarburants produits localement permettraient de réduire de 25 à 90 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’utilisation d’un carburant issu du pétrole. N’oublions pas un des objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement : diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.

3- Trouver de nouvelles sources d’énergie pour anticiper la disparition inéluctable des ressources pétrolières, même si celle ci n’est pas imminente.

Il nous est donc impossible de répondre de manière concrète à notre problématique. Les informations touvés permettent de dire que le bioéthanol constitue une alternative aux carburants de type fossiles, mais nous ne pouvons pas affirmer que c’est une alternative viable, durable et/ou fiable, à cause du nombre énorme de facteurs à prendre en compte, et des points de vues différents vis à vis du sujet.

On peut se demander quel carburant ou biocarburant est à la fois vivable, viable et équitable.

(source tpeethanol.e-monsite.com